Photo envoyée par Marie-Pierre Allègre : mapirouette@wanadoo.fr
1er
rang de gauche à droite : Fouad Laroui (devenu écrivain voir "Les dents
du topographe")-Marie-Christine Clémenceau-Christian Duvauchelle-Fatiha
Jahabli-Jean-François Sino-Claude Lemoine-X-Patricia Servolles-Alain Tolédano-
2e rang de gauche à droite : Marc Serfaty-X-X-Florence Curallucci De
Peretti-X-X-X-Loiseaux-Catherine Quarrato-Barros-Amina Benmejdoub-Sydney
Hadidas-
3e rang de gauche à droite : Amale Elmazouni-X-Brigitte Carteaux-Dominique
Torres-X-Amale Chraibi- Marie-Pierre Allègre- Ali???-Clélia Bona-Robert Mokefi
4e rang de gauche à droite : X-Jean-Denis Loviconi-X-X-X-Omar Bounjoud-Claire Jégaudez
Et en prime la bio de Fouad Laroui vue par les Suisses:
Fouad
Laroui
Ecrivain marocain, Fouad Laroui est né en 1958 à Oujda. Après des études au
Lycée français de Casablanca, il passe par l'Ecole des Mines et l'Ecole des
Ponts et Chaussées en France, dont il sort ingénieur. Il dirige l'usine de
phosphates de Khouribga au Maroc avant de partir pour l'Angleterre, où il passe
quelques années à Cambridge et à York. Il obtient un doctorat en sciences économiques
et part vivre à Amsterdam où il enseigne l'économétrie puis les sciences de
l'environnement à l'Université. Parallèlement, il se consacre à l'écriture.
Il a notamment publié les romans «La fin tragique de Philomène Tralala», «Méfiez-vous
des parachutistes», «De quel amour blessé», «Les Dents du Topographe», le
recueil de nouvelles «Le Maboul», «Chroniques des temps déraisonnables», «Tu
n'as rien compris à Hassan II», le recueil de poèmes «Verbannen woorden»,
l'essai «Vreemdeling: aangenaam», et l'ouvrage pour enfants «La meilleure façon
d'attraper les choses». Il est également chroniqueur littéraire à
l'hebdomadaire Jeune Afrique et à la revue Economia.
Et en super prime une interview et sa photo (pompé sur www.yabiladi.com)
Quel rapport entre ce golden boy de la City qui a touché l'an dernier le
plus fort bonus du temple de la finance et ce vieil homme qui végète à
Bruxelles grâce à l'aide sociale ? Quel rapport entre ce tennisman polyglotte,
toujours entre deux avions, et la Rifaine recluse à vie dans un deux-pièces de
Hambourg ? Alors parlons de l'individu, né au pays de l'arganier et qui traîne
sa bosse de par le vaste monde. Au cours des vingt ou trente dernières années,
sa condition a considérablement changé. Il fut d'abord invisible, victime d'un
malentendu. À Taiwan, à Kuala-Lumpur, il déclinait sa nationalité, Moroccan,
on lui demandait des nouvelles de la princesse.
- Quelle princesse ?
- Grace, bien sûr.
Ces Asiatiques insultants ne connaissaient que Monaco. Bah, vu de Séoul, c'est
tout près.
Arriva Khomeiny. Il dut partout jurer qu'il n'était pas fils d'ayatollah. Puis
il fut compatriote d'Aouita. Un Américain, à Fort-Lauderdale, début des années
1980 :
- Morocco, yes, I know, the country of that great guy, heu, Owita, Yoweta, Ayuta
?
Quelques années plus tard, il eut à subir les touristes qui avaient « fait »
son pays.
- Vous êtes marocain ? Ah, Ouarzazate, quelle splendeur... Mais les toilettes
étaient bouchées !
Il affirma n'avoir jamais mis les pieds à Ouarzazate et ne rien comprendre à
la plomberie.
À Amsterdam, il se présenta, on lui réclama du kif, lui qui n'avait jamais
fumé ne serait-ce qu'un mégot de Favorite. À Oslo, on le félicita d'être
compatriote de Zidane, ce qui était doublement faux, mais un compliment fait
toujours plaisir et il l'accepta avec grâce.
En 1999, un peu partout en Europe, on lui serra la main avec effusion, tout le
monde trouvait le jeune roi très sympathique. Il hochait la tête, se découvrant
soudain démocrate et libéral, bien vu par tous, lui qu'on avait traité de féodal
dans toutes les fêtes kabyles de ses années d'étudiant à Paris.
Le 11 septembre 2001 lui tomba sur la tête, il se réveilla suspect. Enlève
tes chaussures et passe tout entier dans le scanner, espèce de graine de
terroriste. Z'êtes quoi, vous, afghan, saoudien ?
- Marocain.
- C'est tout comme.
Il eut comme un sursaut. Non, ce n'est pas tout comme ! Nous avons une histoire
millénaire, des paysages somptueux, des gens compliqués, des animaux simples,
et l'arganier, n'oublions pas l'arganier !
Mais il se tut et ôta ses souliers. Le Marocain offshore se retrouva nu-pieds,
comme les enfants de son douar natal. Afin qu'il n'oublie pas d'où il venait.
FOUAD LAROUI
Source : Jeune Afrique
ET SI AVEC TOUTE CETTE PUB FOUAD NE S'INSCRIT PAS SUR LYCEEFR.ORG ON PUBLIERA SES SOUVENIRS DE LYCEE (LES VRAIS!)
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